Stade de GenèveÉchauffourées entre supporters de Zurich et police
Soirée tendue aux abords de la Praille. Des affrontements ont eu lieu entre les supporters visiteurs et la police avant et à la fin du match.
L’avant-match et la fin de la rencontre entre le Servette FC et le FC Zurich ont été entachés de violences samedi soir. En amont de la rencontre, qui s’est soldée par une défaite genevoise, la police a fait usage de gaz lacrymogène. Des balles en caoutchouc auraient également été utilisées. «Ça a tapé fort», raconte un témoin qui a observé la scène de loin.
Du côté du secteur visiteurs, une odeur âcre de gaz flottait dans l’air à quelques minutes du début du match. Des affrontements ont eu lieu dans les coursives du stade alors que de nombreux supporters zurichois attendaient de pouvoir entrer dans l’enceinte (1300 d’entre eux s’étaient déplacés à Genève. Les accès à la Tribune Est – pour les fans servettiens – ont été momentanément fermés par précaution.
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Avant le début de la rencontre, les supporters de la Section Grenat ont débâché et sont sortis du stade. Un mouvement de solidarité envers les supporters adverses, momentanément restés à l’extérieur. Finalement rentrés, ils se sont également retirés de leur tribune en signe de protestation, avant de repartir en direction de leur train spécial. L’absence des ultras des deux côtés a créé une ambiance inhabituellement terne à la Praille.
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Selon un supporter zurichois présent, l’origine des débordements aurait été un affrontement entre un supporter qui voulait entrer avec une bière (une autre source évoque un engin pyrotechnique) et un membre de la sécurité du stade. La situation s’est ensuite envenimée avec les agents privés, poussant la police à intervenir. S’en est suivie une vingtaine de minutes de violences. C’est à ce moment que des dégâts ont été perpétrés par les plus excités. Des sièges de la Tribune Sud ont été arrachés et des déprédations ont également eu lieu dans les coursives.
Charge des Zurichois
Malgré la tension, le match a pu débuter à l’heure. Les forces de l’ordre en tenues antiémeute sont restées présentes en masse aux abords des tribunes durant les 90 minutes. Un canon à eau a été déployé. Les pompiers se sont également déplacés, a priori à cause des dégagements de fumée.
Deux trains spéciaux devaient ramener les supporters zurichois chez eux à la fin du match. Le premier, peu rempli, est parti sans problème. Mais avant le départ du deuxième, plusieurs dizaines de hooligans sont ressortis des wagons en chargeant en direction de la police. Des projectiles et des feux d’artifice ont été lancés, créant une situation confuse durant quelques minutes. Un camion à eau a été activé. Le train a ensuite rapidement démarré.
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Porte-parole de la police cantonale, Aline Dard confirme que «tous les supporters zurichois sont dans le train de retour». Elle précise qu’aucun blessé n’est à déplorer et qu’aucune interpellation n’a eu lieu.
Le SFC porte plainte
Le Servette FC a annoncé en fin de soirée avoir porté plainte. «Au vu des déprédations constatées, le Servette Football Club 1890 SA a décidé de porter plainte contre X. Celle-ci a été transmise au chef de la Police une fois la rencontre terminée».
L’an dernier, la venue du FC Zurich avait déjà été concernée par des incidents avant et après la rencontre. À l’époque, le déclencheur avait été similaire, avec une fouille des supporters et une agression contre un agent de sécurité. Des émeutes avaient également eu lieu au moment où les Zurichois devaient reprendre leurs trains.
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